Le finish décisif : où Croft a pris l’avantage
Le final de l’UTMB 2025 a basculé sur une succession de sections techniques et de courtes relances. Ruth Croft a fait la différence en augmentant l’intensité sur les portions les plus cassantes : descentes glissantes, racines exposées et relances en montée courte mais raide. Sa capacité à relancer après chaque micro-récupération, tout en conservant une cadence fluide, a peu à peu créé un écart.
Deux éléments ont été déterminants : une meilleure gestion du rythme dans les derniers 20 km et une technique de descente supérieure qui lui a permis de reprendre du temps à Courtney Dauwalter sur des appuis instables. Là où la plupart des concurrentes cherchent la sécurité, Croft a su transformer le terrain en avantage, optimisant son positionnement et son appui pour conserver de la vitesse sans prendre de risques inutiles.
Courtney Dauwalter : signes de fatigue et gestion de l’effort
La performance de Courtney Dauwalter reste immense, mais l’UTMB est un interminable casse-tête de gestion d’énergie. Sur les derniers tronçons, on a observé une légère baisse d’impact dans son attaque : cadence réduite, respiration plus marquée, micro-pauses plus fréquentes. Ces signaux traduisent une accumulation de fatigue plutôt qu’une défaillance subite.
Dans les ultras, la gestion des ravitaillements et du sommeil perçu joue un rôle clé. Dauwalter a probablement payé le prix des pushing plus soutenus sur les sections précédentes, réduisant sa capacité de réaction quand Croft a accéléré. Stratégiquement, la course a montré que même une coureuse aussi expérimentée doit parfois abdiquer face à une tactique d’attaque bien placée.
Camille Bruyas : la construction d’une deuxième place solide
Camille Bruyas a signé une course d’intelligence et de régularité. Plutôt que de se battre pour contester immédiatement la tête, elle a privilégié un tempo constant, une bonne alimentation sur le vélo-course (rations, gels, électrolytes) et un pilotage propre des descentes. Résultat : elle a limité les pertes sur les moments clés et capitalisé sur les hésitations devant elle.
Sur le plan technique, Bruyas a misé sur une allure économisée en montée et une prise de risque mesurée en descente. Cette approche lui a permis de revenir progressivement et de sécuriser une 2e place qui récompense la constance plus que l’explosion ponctuelle. C’est un modèle pour toutes celles qui cherchent à performer sur ultra sans compromettre la fiabilité.
Enseignements pour la course féminine et pour les passionnées de trail
Plusieurs leçons pratiques émergent de ce final :
- Technique de descente : l’entraînement spécifique en descente (appuis, relances, trajectoires) est souvent l’arme cachée pour récupérer du temps perdu en montée.
- Gestion du pacing : savoir garder une réserve pour les 20 derniers kilomètres est primordial. Les efforts répétés sans marge conduisent à une baisse de puissance durable.
- Nutrition et micro-ravitaillements : petites prises régulières souvent plus efficaces qu’un gros apport ponctuel.
- Lecture du terrain : transformer la nature du parcours (racines, pierres, boue) en opportunité exige calme et technique.
Pour approfondir la préparation spécifique (force, travail de côte, technique de descente), consultez nos ressources et retours d’expérience [INTERNAL:/slug-a-definir] et la fiche tactique dédiée aux finales d’ultra [INTERNAL:/slug-a-definir].
Conclusion
L’UTMB 2025 féminin a offert un duel d’intelligence : Ruth Croft a su capitaliser sur la technique et une gestion précise du rythme pour renverser Courtney Dauwalter, tandis que Camille Bruyas a démontré la valeur d’une stratégie durable et régulière. Pour les coureuses de trail, le message est clair : travailler la technique, peaufiner la gestion de l’effort et savoir saisir les instants-clés restent les meilleures garanties de succès en ultra.
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