UTMB: 43 h sans dormir — que retenir pour gérer le sommeil?

Pourquoi la privation de sommeil compte en ultra-trail

Les récits d’épreuves extrêmes, comme une course qui se déroule sur plus de 40 heures, mettent en lumière un facteur souvent sous-estimé: le sommeil. En ultra-trail, la privation de sommeil altère la perception, ralentit les décisions et augmente le risque de chute ou d’erreur de navigation. Comprendre cet impact est la première étape d’une stratégie course réaliste.

Micro-siestes: protocole et timing

Les micro-siestes (10–30 minutes) sont l’outil le plus efficace pour récupérer par courts épisodes sans compromettre la température corporelle ni la motricité. Idées clés :

  • Durée : 10–20 min pour un « boost » cognitif; 20–30 min si vous pouvez vous permettre une amorce de sommeil profond mais attention à l’inertie du réveil.
  • Méthode : s’isoler, réduire la lumière, bloquer le réveil. Une couverture légère et bouchons d’oreille aident.
  • Moment : planifiez la micro-sieste dans les phases de moindre effort technique (descente roulante, ravitaillement long) plutôt qu’en montée ou passage technique.

Appliquez et testez ces micro-siestes à l’entraînement avant de les utiliser en course. Voir également [INTERNAL:/slug-a-definir] pour des exercices pratiques sur la récupération.

Caféine et stimulants: usage stratégique

La caféine reste un allié puissant si elle est dosée et synchronisée. Quelques principes :

  • Prendre 100–200 mg de caféine pour un coup de pouce ponctuel (équiv. 1–2 cafés forts) ; éviter les dosages élevés en continue.
  • Coupler une micro-sieste courte avec une prise de caféine 10–15 minutes avant le réveil peut maximiser l’état d’alerte (technique « nap + coffee »).
  • Éviter la caféine dans les derniers cycles de sommeil programmés si vous prévoyez de récupérer plus tard : elle prolonge la latence d’endormissement.

La caféine ne remplace pas le sommeil mais retarde la fatigue; son utilisation fait partie de la stratégie course, pas d’une solution miracle.

Pacing nocturne et navigation des moments faibles

La nuit impose de repenser le pacing. Plutôt que s’accrocher à un rythme moyen, fractionnez vos objectifs :

  • Identifier les segments techniques à éviter quand la vigilance baisse ; privilégier des portions roulantes pour gérer la fatigue.
  • Adapter l’intensité : passez en mode conservation d’énergie dès que la perception décline (plus d’erreurs de trajectoire, ralentissement des réflexes).
  • Planifier des points de contrôle où vous pouvez vous arrêter pour 10–20 minutes si nécessaire. Ces pauses courtes sauvent souvent des heures perdantes dues à une erreur ou une mauvaise décision.

Pour la logistique et le matériel de nuit, consultez aussi [INTERNAL:/slug-a-definir] afin d’optimiser votre équipement et routines nocturnes.

Signaux d’alerte: sécurité et performance

Reconnaître quand la fatigue devient dangereuse sauve des courses et parfois des blessés :

  • Hallucinations visuelles ou auditives : signe de dette de sommeil sévère, réduire l’exposition et s’arrêter.
  • Difficulté à suivre une ligne droite ou navigation erratique : ne pas continuer seul sur terrain technique.
  • Somnolence incontrôlable : si le corps “s’éteint” malgré la stimulation, la pause de 20–40 min est prioritaire avant reprise.

La prudence prime : une heure perdue à dormir peut éviter des heures de détours ou une évacuation.

Plan d’action pour vos prochaines longues courses

Voici un plan pratique à intégrer dès l’entraînement :

  • Simuler une nuit longue une fois par mois pour tester micro-sieste et caféine.
  • Préparer un kit nuit : couverture légère, bouchons, masque, montre avec minuteur pour sieste, petites doses de caféine.
  • Établir des points de décision clairs (temps, distance, état) où vous prenez la décision d’une pause.

Enfin, gardez à l’esprit que chaque coureur réagit différemment ; adaptez votre stratégie course en fonction de vos sensations et de vos tests. Pour vous inspirer d’expériences réelles, consultez le site officiel de l’UTMB et confrontez ces recommandations à votre vécu.

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